jeudi, décembre 27

2 perlas raras

Hay miles de razones para detestar a la gente. Para mi la mas importante es su mala fe incorregible. Esta mala fe no ha estado nunca, por otra parte, tan aceptada como hoy en dia. Como si hubiera conocido distintas épocas, dira usted: puedo, sin embargo, afirmar que nunca he detestado tanto una época como la actual. La era de la mala fe en pleno. La mala fe es peor que la deslealtad, el duplicidad, la perfidia. Ser de mala fe, es metirse, en primer lugar, a si mismo, no por eventuales problemas de conciencia sino por autosatisfaccion empalagosa, con lindas palabras como "pudor" o "dignidad". En seguida es mentir a los demas, pero no mentiras honestas y malas, no para echar mierda, no: mentiras de doble fondo, mentiras light que se nos lanzan con una sonrisa como si eso debiera darnos gusto.

Il y a mille raisons pour detester les gens. La plus importante, pour moi, c'est leur mauvaise foi qui est absolument indécrottable. Cette mauvaise foi n'a d'ailleurs jamais été aussi à l'honneur qu'aujourd'hui. J'ai connu bien des époques, vous pensez: je peux néanmoins affirmer que je n'ai jamais autant détesté une époque que celle-ci. L'ère de la mauvaise foi en plein. La mauvaise foi c'est bien pis que la déloyauté, la duplicité, la perfidie. Etre de mauvaise foi, c'est mentir d'abord à soi-même, non pour d'éventuels problèmes de conscience, mais pour son autosatisfaction sirupeuse, avec des jolis mots comme "pudeur" ou "dignité". Ensuite c'est mentir aux autres, mais pas de mensonges honnêtes et méchants, pas pour foutre la merde, non: des mensonges de faux-cul, des mensonges light, qu'on vous déblatère avec un sourire comme si ça devait vous faire plaisir.

(...)

- Feminista, yo? Yo odio a las mujeres aun mas que a los hombres.
- Por qué?
- Por mil razones (...) Odio a las mujeres como odio a todas las victimas. Una especie mugrienta, las victimas. Si se exterminara de raiz esa raza, quizas tendriamos finalmente la paz y quizas las victimas tendrian finalmente lo que quieren, a saber, el martirio. Las mujeres son victimas particularmente perniciosas porque son, antes que todo, victimas de ellas mismas y de las otras mujeres. Si usted quiere conocer el pozo profundo de los sentimientos humanos, aboquese a los sentimientos que alimentan las mujeres hacia las mujeres: tendria escalofrios de horror ante tanta hipocrecia, celos, maldad y bajeza. Nunca vera a dos mujeres pelerase sanamente a puñetazos o enviarse un solido peloton de injurias: en ellas es el triunfo de los golpes bajos, de las frasesitas inmundas qui hacen tanto mas mal que un derechazo en la mandibula.

- Feministe, moi? Je hais les femmes encore plus que les hommes.
- Pourquoi?
- Pour mille raisons (...) je hais les femmes comme je hais toutes les victimes. Une très sale race, les victimes. Si on exterminait à fond cette race-là, peut-être aurait-on enfin la paix, et peut-être les victimes auraient-elles enfin ce qu'elles désirent, à savoir le martyre. Les femmes sont des victimes particulièrement pernicieuses puisqu'elles sont avant tout victimes d'elles-mêmes, des autres femmes. Si vous voulez connaître la lie des sentiments humains, penchez-vous sur les sentiments que nourrissent les femmes envers les autres femmes: vous frissonerez d'horreur devant tant d'hypocrisie, de jalousie, de méchanceté, bassesse. Jamais vous ne verrez deux femmes se battre sainement à coups de poing ni même s'envoyer une solide bordée d'injures: chez elles c'est le triomphe des coups bas, de petites phrases immondes qui font tellement plus de mal qu'un direct dans le mâchoire.


*La higiene del asesino. Amélie Nothomb

2 commentaires:

Angel y Demonio a dit…

Utas que andaba enojada, mi niña!! Pero sí, yo tambien detesto a much@s, como sabrás ... habra habido acaso una epoca mejor?? Crees?

Anonyme a dit…

la mauvaise foi est un bien vilain défaut c'est sûr...et comme tu dis elle va de paire avec l'époque dans laquelle nous vivons...